Ensemble Folklorique « Bert » de Erevan

L’Arménie n’est pas un pays facile. « Haïastan, Karastan ou l’Arménie des pierres ». C’est ainsi qu’il était connu dès l’Antiquité. Les pierres sont toujours là, innombrables et rugueuses, extraordinaires lorsqu’il s’agit de construire des églises, des stèles funéraires ou des monuments pour un peuple profondément orthodoxe, l’un des premiers dans l’histoire de la religion chrétienne, puisque converti dès le IVème siècle à l’initiative de Saint Grigor.

Sa position géographique en fait un lieu de mélange de races, de cultures, sans cesse au contact avec des envahisseurs venus des quatre points cardinaux qui ne passèrent pas sans laisser de traces dans ce peuple. Celui-ci a acquis une connaissance remarquable au plan artistique, littéraire, scientifique ou commercial, ce qui ne manqua pas de déteindre sur la culture populaire, ses chants, ses musiques et ses danses.

L’Ensemble « Bert » est un des groupes arméniens les plus connus au monde ; il a remporté de nombreux prix et concours nationaux et internationaux. Créé en 1963, à Erevan, il restitue de façon vivante ce folklore arménien.

Chez les hommes, il représente les fougueuses danses des hardis montagnards : sauts, chutes sur les genoux, tourniquets ou pyramides. Les jeux de jambes sont faits de glissades, de pointes exécutées à même l’orteil dans des bottes de cuir souple, rappelant souvent le pas du cheval, alors que les mouvements des bras évoquent le vol de l’aigle. Deux animaux qui font partie intégrante du paysage arménien.

Les danseuses sont honorées et respectées des hommes. Elles dansent d’un pas léger avec une pudeur alliée à une noble assurance. On pense qu’elles glissent sur les lacs et les rivières glacées de leur pays. Les mouvements des mains sont essentiels : chaque geste des doigts a une signification précise. Avec toujours cette fixité du corps, des bras et des jambes marquant le rythme. Et parfois un peu de liberté lorsque leur souplesse et leurs cheveux évoquent les ondulations du blé dans les champs et le souffle du vent dans les arbres.

L’orchestre joue des instruments anciens et bien particuliers à ce pays, les uns d’inspiration arabe, les autres ressemblant curieusement aux bombardes bretonnes: kanoun, duduk, srink, zurna… Les danses sont rythmées par le tambour typique : le dooul. Les costumes des hommes sont guerriers et martiaux, soulignés de cartouchières. Ceux des femmes sont brodés et taillés dans la soie, ce qui leur donne une grande noblesse.

Nous vous invitons à la découverte d’un ballet dont la foi patriotique, l’élan de son spectacle et la remarquable chorégraphie qui le régit, seront autant de plaisirs à retrouver.

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